ouverture facile, épisode 11

François Lancien Guilberteau
La Foule


photo de tournage

Film expérimental -
1h40 - Format 16/9
Tout public
Prix libre

Projection samedi 30 avril 2016 à 15h au cinéma Victoria

Un film de François Lancien Guilberteau
Avec Mélodie Simonet

Trailer

Directeur de la photographie et chef opérateur : Tristan Chenais
Maquillage : Samuel Ruffin-Hendrix
Tournage : Carreau du Temple, Paris
Production : Tripode, 2016

La diffusion du premier film de l’artiste François Lancien Guilberteau au cinéma Victoria de Campbon est initiée par Tripode et Mosquito Coast Factory. Cet événement se situe à la croisée du cinéma, de la performance et de l’installation. « Il arrive parfois que dans une salle de cinéma, on détourne le regard de l’écran pour observer à leur insu les autres spectateurs. On assiste alors brièvement au spectacle des visages anonymes qui, éclairés par la lumière pâle de la projection, expriment la joie, la tristesse, la peur ou l’ennui comme si, contrairement à l’expression populaire, ils étaient joués par le film. » Ce film est né du désir d’étendre la durée de ce spectacle à celle d’un long métrage, ici The Crowd de King Vidor (1928).

Texte écrit et lu par François Lancien Guilberteau en début de séance depuis la cabine de projection :
La Foule est un film réalisé par King Vidor en 1928. C’est un chef-d’oeuvre qui m’a ému aux larmes à chaque fois que je l’ai vu. J’espère qu’un jour nous le verrons ensemble, mais aujourd’hui c’est un autre film qui vous sera projeté.
Du film de King Vidor, le mien a le nom, la durée, et d’une certaine manière l’apparence. À la réflexion, mon film fait tellement d’efforts pour ressembler à un film qu’on peut douter qu’il en soit vraiment un. Mais loin de moi l’envie de clarifier son statut par une définition bien sentie, car c’est grâce à cette ambiguité que nous pouvons l’approcher librement. Ce film peut être vu en entier, ou par fragments.
Au cours d’une période de frénésie cinéphile ayant duré plusieurs mois, une image, (Était-ce la Gertrud de Dreyer? Rachel dans Blade Runner? Ou peut être la mère berçant son enfant dans Intolerance?), m’a dit ce qu’elle était: une forme de vie étrangère, un timide prédateur qui se nourrit de notre compagnie. Les images ne cessent d’apparaître et de disparaître, mais si personne n’est là pour échouer à les saisir, elles meurent.
Ensemble, nous allons passer un moment avec une image. Pour qu’elle puisse survivre, nous allons lui donner un peu de notre temps. J’ignore quelle sera la rétribution de notre sacrifice.

Cinéma Victoria
Rue Saint-Victor
44750 Campbon