Espace Diderot
David ANCELIN

Pour le troisième épisode, l’association a choisi de proposer à David
Ancelin, jeune artiste installé à Nice, de confronter sa pratique à
ce lieu d’exposition très spécial, noir, oblique, aux antipodes du
traditionnel « cube blanc » neutre, cher à l’institution. Un tel espace
demande de la part de l’artiste qui s’y aventure une attention toute
particulière à ses caractéristiques spécifiques.
David Ancelin a donc choisi d’appréhender l’espace Diderot lui-même
comme élément sculptural. Il s’agit, par les procédés de construction
et de narration mis en jeu dans les volumes présentés, de réunir
les conditions pour qu’un lien mental puisse s’établir entre ceux-ci
et l’espace même, qu’ils deviennent en quelque sorte les éléments
indissociables d’une même histoire.
«Principalement, mes sculptures fonctionnent sur le principe d’une
rencontre plus ou moins incongrue entre deux objets. Apparaît ainsi
une nouvelle forme se voulant porteuse d’un noeud de sens, laissant
libre court à un nombre ouvert d’interprétations.»
Les correspondances entre les diverses pièces présentées et le lieu
lui-même fonctionnent sur le même mode, de similitudes formelles en
analogies sournoises, de façon à produire, par des jeux de miroirs
et ricochets sémiotiques, le noeud central d’un réseau de lectures
croisées.
Les à-côtés traditionnels de l’exposition, communication et vernissage,
d’ordinaire autonomes, sont ici conçus en résonance avec l’ensemble
de la proposition. Cartons d’invitation et affiches ont ainsi été
produits par l’artiste lui même dans son atelier de sérigraphie.

<<